Chers Etaplois,
J’avais adressé à la presse un
communiqué qui faisait suite à la réunion du Conseil municipal en date du 24
Octobre 2013 durant lequel j’étais intervenu comme j’ai souvent eu l’occasion de
le faire (cf. Les Echos du Touquet Journal d’Etaples Edition du 30/10/2013).
Ce conseil était en partie
consacré au rapport de la Cour Régionale des Comptes sur la situation financière
de la commune.
Ce communiqué, n’ayant pas été
publié par la presse, je vous le livre dans sa version intégrale.
Ainsi vous allez pouvoir juger
par vous-même, que même en tant que conseiller municipal de l’opposition, j’ai
toujours travaillé dans l’unique but de défendre l’intérêt collectif.
Je tiens à vous remercier encore
une fois de tous les soutiens que vous pouvez m’adresser lors de nombreux
contacts.
Jean-Paul Hagneré,
Les Echos du Touquet Journal d' Etaples Edition du 30/10/2013 |
« La Chambre Régionale des
Comptes a transmis le rapport de ses observations définitives sur la gestion de
la commune, rapport provoquant un débat lors du conseil municipal de ce jeudi
24 Octobre 2013. Je me permets de vous apporter, à vous Étaplois, quelques précisions
sur les finances de notre commune.
La commune bénéficie de 14
millions de recettes et doit faire face chaque année à un peu plus de 12
millions de dépenses de fonctionnement dont notamment les intérêts des
emprunts. Ainsi, il reste environ 1,4 millions d’euros (ce que l’on appelle la
CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT BRUTE) pour assurer le remboursement en capital des emprunts de la commune soit
environ 1 million d’euros. Il ne reste donc à la commune que 400 000 euros
environ pour autofinancer ses investissements sans recourir à l’emprunt, ce qui
est peu, trop peu…
Cela a conduit à des
investissements de faible envergure et aucun projet important pour le
développement de notre commune n’a pu être élaboré faute de moyens financiers. Comme
le souligne si bien l’actuel adjoint aux finances, l’endettement total de la commune s’élève à
12 millions d’euros, montant inchangé depuis six ans puisque la commune n’a pu
contracter de nouveaux emprunts qu’à hauteur du montant qu’elle remboursait
chaque année.
Pour lui, 12 millions d’euros de
dette, ce n’est pas si énorme que cela, c’est le montant maximum que la commune
peut aujourd’hui supporter et que tant
que nous sommes en dessous du budget annuel de 14 millions d’euros de recettes,
ça va… Mais il oublie de dire que les recettes stagnent depuis plus de six ans et
risquent de se dégrader dans les années à venir alors que les dépenses sont
plutôt à la hausse.... Nous remarquons tous que la vie est plus chère
actuellement qu’il y a six ans. La Chambre Régionale des Comptes l’indique d’ailleurs
dans son rapport en soulignant une dégradation depuis trois ans de la capacité
de la commune à se désendetter.
Cette situation ne va pas
s’améliorer en raison de l’impact sur les finances de la commune de ce fameux
emprunt toxique souscrit auprès de DEXIA, que j’ai dénoncé à plusieurs reprises
au sein du conseil municipal.
De quoi s’agit-il ? Il
s’agit d’un emprunt à taux variable
basé sur la parité euro/franc suisse. Si
à l’époque de sa souscription, il pouvait s’agir d’un bon emprunt, le taux a
plus que dépassé les 15 % fin 2011 (le taux a même dépassé les 20 % sur
quelques jours) pour s’établir à 12,45 % à ce jour. Par rapport à un emprunt classique à 4,50 %,
nous payons plus de 240 000 euros d’intérêts supplémentaires par an… quel
gâchis, montant qui correspond à la part
de la commune prévue pour les travaux de la salle de la cheminée. J’ai insisté depuis des années en conseil
municipal sur la nécessité de renégocier cet emprunt mais l’adjoint aux finances, qui indique que cela
coûterait 1,9 millions d’euros, oublie
de dire que c’est en plus du capital restant dû de 2,3 millions d’euros soit au
total, près de 4,2 millions d’euros. Je lui
ai aussi demandé à plusieurs reprises, toujours en conseil municipal, de
vérifier l’existence dans le contrat de l’indication du Taux Effectif Global
(TEG) car ce dernier est obligatoire. Sans entrer dans les détails, l’absence
d’indication de ce taux effectif global peut faire perdre à DEXIA devant la
justice l’intégralité des intérêts qu’il a perçu ou faire ramener le taux
d’intérêt de l’emprunt au taux légal (actuellement de 0,04%) ou dans la limite
préconisé par le Juge. L’adjoint aux
finances m’a donné raison lors de ce même conseil municipal en me remerciant pour cette information car, en effet, ce
fameux TEG n’est pas stipulé au contrat. Mais alors pourquoi veut-il encore
négocier avec DEXIA ?
Il y aurait encore beaucoup de
chose à dire…mais que de temps perdu… »
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